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Mauvaise comparaison : mariage gay et mariage inter-racial

En 1967, dans le sillage du Mouvement des droits civilsa, la décision de la Cour Suprême des États-Unis dans le cas Loving contre la Virginie abolit seize lois d’État interdisant les mariages inter-raciaux. Estimant que ces lois trouvaient leur racine dans rien d’autre qu’un « injuste racisme », la Cour décida que « Sous notre constitution, la liberté d’épouser, ou de ne pas épouser, une personne d’une autre race est du ressort de l’individu et l’État ne peut empiéter sur ce domaine. »1 Cette décision dans le cas Loving est récemment devenue la poudrière d’un autre débat national, celui du mariage gay. Les militants pour les droits des gays se sont mis à clamer haut et fort que le refus du pays aujourd’hui d’unir deux personnes de même sexe n’était en rien différent de son refus, il y a quarante ans, d’unir deux personnes de races différentes. La Cour était alors intervenue, disent-ils, et elle devait à nouveau le faire. En 2003, la Cour Supérieure du Massachusetts, les a suivis, prenant une décision qui se référait véritablement au cas Loving comme constituant un précédent pour obliger les habitants de cet État à accepter le mariage de personnes de même sexe. La cour décréta : « Comme … le cas Loving le démontre, le droit à se marier signifie peu de chose s’il n’inclut pas le droit à épouser la personne de son propre choix… »2

Mais jusqu’à quel point, en réalité, peut-on pousser l’argument du cas Loving contre la Virginie ? De toute évidence, c’est une comparaison convaincante dans le débat national ; au moins quatre juges de la plus haute cour du Massachusetts ont tout avalé. Il y a pourtant un problème sérieux dans le raisonnement de la cour : si on fait bien attention, la décision Loving ne démontrait pas le droit à épouser n’importe qui. En fait, en mettant à mal les préjugés raciaux de quelques États, elle réaffirmait et restaurait une définition traditionnelle, simple, ancienne de l’union d’un homme et d’une femme.

Richard Loving était un blanc banni de Virginie pendant 25 ans parce qu’il avait épousé une femme noire. Il intenta un procès à l’État ; en fait, Loving demandait à la cour de réaffirmer l’antique et simple compréhension du mariage – l’union d’un homme et d’une femme – , de débarrasser cette définition des bizarres ajouts raciaux de l’État de Virginie et lui permettre d’épouser la femme qu’il aimait. La cour fut d’accord, décidant que les ajouts de la Virginie à la définition du mariage étaient basés uniquement sur la volonté raciste de maintenir la suprématie des blancs sur les noirs. La décision en question ne modifia en rien la définition du mariage ; au contraire, elle débarrassa ce qui avait été une compréhension universelle et unanime de l’institution des parasites malvenus du racisme du Sud. Même aux États-Unis, la position de la Virginie constituait une minorité. Au moment de la décision, seuls 16 États avaient des lois contre le métissage ; 14 États les avaient déjà abrogées selon les processus normaux démocratiques et législatifs.3 En bref, la nation déchirée sur les questions de race, se réaligna rapidement sur la définition pure et de longue date du mariage comme étant l’union d’un homme et d’une femme. La cour accepta également cette définition et obligea simplement quelques États récalcitrants à rentrer dans le rang.

Les revendications pour un mariage entre personnes de même sexe, d’un autre côté, sont quelque chose de tout à fait différent. Les militants des droits des gays demandent aux cours des États-Unis de faire une chose tout à fait sans précédent : abandonner la définition traditionnelle du mariage et la redéfinir entièrement. Quand la Cour Supérieure du Massachusetts imposa le mariage entre personnes de même sexe, ce n’était pas simplement éliminer les parasites d’un quelconque préjugé sur une tradition consacrée, c’était redéfinir le mariage en son cœur même. Et de plus, elle le faisait en dépit d’un quasi consensus national sur le sujet. Le cas Loving a jeté bas les lois de 16 États récalcitrants, mais 34 autres en étaient déjà arrivés à la même conclusion. D’un autre côté, forcer au mariage entre gens de même sexe, exigerait un changement de loi dans les 50 États, dont chacun compte une population fortement en faveur de la définition traditionnelle.

Le cas Loving contre la Virginie ne fait donc aucunement juridiction pour un mariage entre gens de même sexe. Loin d’affirmer le droit à épouser qui on veut, le cas Loving réaffirmait une définition transculturelle, trans-civilisation et même trans-religieuse. Le mariage entre gens de même sexe rejetterait tout cela et redéfinirait entièrement l’institution.

Bien sûr, la définition du mariage ne dépend pas de notre bon vouloir. Au tout début, Dieu a ordonné qu’il concernerait un homme seul et une femme seule. Pour presque toute l’histoire humaine, cet ordre n’a jamais été contesté, y compris en 1967. Eh bien, en l’espace de quelques années seulement, une poignée d’activistes exigent qu’une poignée de juges renverse la très ancienne sagesse reçue.4 Peut-être que la meilleure ligne de conduite serait de prendre une profonde inspiration, de calmer le zèle activiste pour un temps et de réfléchir aux terribles conséquences d’un tel mouvement arrogant et sans précédent.

Notes :
1

Décision de la Cour Suprême des États-Unis, Loving v. Virginia, 388 U. S. 1 (1967), Id. at 12.

2

Hillary Goodridge, et al. v. Department of Public Health, (Cour Supérieure du Mass.) SJC-08860, III.B.

3

Clayton Cramer, “Bad Analogies : Interracial and Gay Marriages,” Blog de Clayton Cramer, http://www.claytoncramer.com/weblog/2004_02_22_archive.html#107776599068817597.

4

Voir l’article du Journal Kairos : « L'homosexualité et la sagesse des âges ».


Texte biblique de la Nouvelle Edition de Genève Copyright ©1979 Société Biblique de Genève Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.