English Español Ελληνικά
Écrits et citations
> Références bibliques > Précédents historiques > Écrits et citations > Tendances actuelles
> Accueil > Écrits et citations > Sainteté de vie > Avortement et infanticide > Clause rédhibitoire, dans le mariage et la société humaine comme en politique — John Piper (1946 – )
> Catégorie

Clause rédhibitoire, dans le mariage et la société humaine comme en politique — John Piper (1946 – )

John Piper est le pasteur principal de l'Église baptiste Bethlehem de Minneapolis, dans le Minnesota, depuis 1980. Il est également l'auteur de nombreux ouvrages théologiques de vulgarisation, comme Desiring God (Avoir soif de Dieu) et Future Grace (Grâce future). Aujourd'hui, il est généralement considéré comme l'un des pasteurs les plus influents du monde évangélique. L'article suivant, extrait de son livre A Godward Life (Une vie tournée vers Dieu), est d'abord paru dans la colonne pastorale de la circulaire hebdomadaire de son Église.

Ce n'est pas parce qu'elle soutient une cause qu'une personne est qualifiée pour tenir un rôle public. Être un adversaire de l'avortement ne fait pas de quelqu'un un bon gouverneur, un bon maire ou un bon président, mais de nombreux sujets disqualifient quelqu'un de la fonction publique. Par exemple, tout candidat qui souscrit à la corruption comme moyen d’accroître l’efficacité du gouvernement doit être disqualifié, quels que soient son parti ou son programme. De même, une personne qui a soutenu la fraude en affaires… doit être écartée, quoi qu'elle ait défendu par ailleurs. Une personne qui prétend qu'aucun noir ne peut accéder au pouvoir est elle-même, pour cette seule raison, impropre au pouvoir. Une personne qui décrète que le viol n'est qu'un simple écart de conduite doit être évincée de la scène politique. On pourrait multiplier les exemples. Nous connaissons tous un sujet qui, à lui seul, disqualifie systématiquement un candidat au pouvoir.

C'est la même chose en ce qui concerne le mariage. Une seule qualité ne suffit pas à faire un bon mari ou une bonne épouse, mais certaines caractéristiques rendent quelqu'un inacceptable. Par exemple, au moment où j'ai envisagé de me marier, ne pas aimer les chats n'aurait pas disqualifié une jeune fille, mais ne pas aimer les gens aurait été rédhibitoire. Elle aurait pu boire du café, mais non du whisky, embrasser les chiens, mais pas le facteur, etc. Être un fiancé qui pose certaines limites ne veut pas dire qu'un seul sujet compte, mais que certains d'entre eux peuvent peser suffisamment lourd pour mettre un terme à cette relation.

La candidature politique obéit aux mêmes règles. Vous devez déterminer quelles positions sont inacceptables pour vous. À votre avis, qu'est-ce qui interdit à une personne d'accéder au pouvoir politique ? Je crois que soutenir le droit de tuer les enfants en gestation rend une personne impropre à occuper n'importe quelle position dans le domaine public. C'est tout simplement la même chose que lorsqu'on dit que le soutien du racisme, de la fraude ou de la corruption la disqualifie, sauf que tuer un enfant est encore plus grave.

Il y a quelques années, nous avons acheté un chien. À la humane society (société visant à promouvoir certaines valeurs humaines), j'ai pris une brochure sur les lois du Minnesota concernant les animaux. Le statut 343.2, subdivision 1, déclare : « Aucune personne… ne blessera, n'estropiera, ne mutilera ou ne tuera un animal sans raison ». La subdivision 7 ajoute : « Aucune personne ne se rendra coupable ou complice volontaire d'acte de cruauté envers un animal. » La sentence: « Quiconque ne souscrit pas à n'importe quel point de ce passage est coupable d'un délit. »

Cela m'a amené à réfléchir aux droits de l'enfant en gestation. Un fœtus humain de huit semaines a un cœur qui bat, un électrocardiogramme, une activité cérébrale ; il suce son pouce, peut éprouver de la douleur, serre avec ses doigts ; il possède une identité génétique, mais dans nos lois actuelles, il n'est pas un être humain avec des droits selon le quatorzième amendement, qui préconise : « Aucun État ne privera une personne de la vie… sans procédure juridique. » Si les fœtus ne peuvent pas prétendre au titre de personnes, je me suis demandé s'ils ne pourraient pas bénéficier du statut d'animaux, comme un chien ou même un chat. Ne pourrions-nous pas, au minimum, inculper les cliniques d'avortements de cruauté envers les animaux, selon le statut 343.2, subdivision 7 ? Pourquoi est-il légal « d'estropier, de mutiler et de tuer » un être humain en gestation sensible à la douleur, mais pas un animal ?

Ces réflexions ont confirmé ma conviction de ne jamais voter pour une personne qui soutient une telle abjection — même si, demain, elle parvenait à équilibrer le budget et à mettre un terme à tous les impôts.1

Notes :
1

John Piper, A Godward Life (Sisters, OR: Multnomah Publishers, 1997), p. 279-280.


Texte biblique de la Nouvelle Edition de Genève Copyright ©1979 Société Biblique de Genève Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.