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Le « fœtus » est une personne — Athénagore (vers 133 – vers 190)

Les remontrances des premiers Pères de l'Église, que nous trouvons dans les écrits ecclésiastiques du deuxième siècle, nous montrent clairement que beaucoup pratiquaient couramment l'avortement dans les anciennes cultures du monde. Athénagore, l'un des Pères de l'Église, a interdit cette pratique par n'importe quel moyen, et a été l'un des premiers à employer le terme de « fœtus » dans la prédication publique.

Et lorsque nous disons que les femmes qui se servent de drogues pour provoquer un avortement commettent un crime, et qu'elles devront rendre compte à Dieu pour leur avortement, sur quel principe devrions-nous commettre un meurtre ? Car il n'est pas normal qu'une personne considère le « fœtus » dans l'utérus comme un être créé, donc un objet des soins de Dieu, puis qu'elle le tue lorsqu'il est venu au monde ; on ne doit pas non plus abandonner un enfant, car ceux qui le font se rendent coupables d'infanticide, et d'un autre côté, on ne doit pas non plus le tuer quand il a été élevé. Mais nous sommes en toutes choses toujours semblables et identiques, nous soumettant à la raison, et non régnant sur elle.1

Notes :
1

Athenagoras, "A Plea for the Christians," dans The Ante-Nicene Fathers, vol. 12 (Grand Rapids, MI: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1956), p. 147. Dans d'autres traductions, voir le chapitre 35.


Texte biblique de la Nouvelle Edition de Genève Copyright ©1979 Société Biblique de Genève Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.