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La recherche embryonnaire : « plus corruptrice que l’avortement » – Eric Cohen (1977 - )

Eric Cohen a été consultant principal de recherche pour le conseil présidentiel sur la bioéthique de 2001 à 2007. Bien qu’il soit lui-même incertain du statut moral de l’embryon, Cohen soutient que la recherche qui détruit les embryons devrait être évitée. Dans cet extrait d’un article récent, Cohen soutient que si le mouvement pro-vie a mené à juste titre son combat contre l’avortement, il aurait dû commencer également à accorder son attention à la recherche sur les cellules souches. Les partisans de « pro-vie » ont réussi à convaincre le public que l’avortement est une pratique horrible et même inexcusable. La recherche embryonnaire, par contre, semble relativement inoffensive ; mais c’est une illusion. Sa nature insidieuse la rend plus corruptrice que l’avortement.

La recherche embryonnaire est à la fois plus défendable et plus corruptrice que l’avortement. Elle est plus défendable parce qu’elle a un but humanitaire (soulager la souffrance et soigner des maladies plutôt que de mettre un terme à une grossesse), et parce qu’au premier stade, les embryons en question sont si existentiellement énigmatiques. Ce sont de microscopiques êtres humains potentiels en germe, génétiquement complets ; il ne s’agit pas seulement d’un commencement quelconque, mais de celui d’une vie humaine particulière. Mais ils sont créés hors de leur environnement naturel dans l’utérus humain, et laissés fréquemment congelés pendant des années dans les cliniques FIV où ils sont faits. Ces embryons peuvent être « l’un d’entre nous », mais ils ne ressemblent pas à l’un d’entre nous. La transgression morale de la destruction des embryons, quoique réelle, n’est pas si évidente quand on voit la souffrance manifeste d’un enfant malade ou d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson.

Pour la même raison, la recherche embryonnaire est potentiellement plus corruptrice que l’avortement. C’est un fruit que nous cherchons, et non une transgression que nous tolérons. Il s’agit d’un projet prémédité, et non d’une décision prise en temps de crise. Seuls les partisans les plus acharnés du mouvement pro-avortement  considèrent l’avortement comme « bon » et ceux qui le pratiquent comme des héros, mais la médecine basée sur les embryons, si c’était possible, deviendrait rapidement une « pratique admise » dans toute la société. Ses principaux chercheurs gagneraient des prix Nobel et les parents qui la rejetteraient pour leurs enfants seraient considérés comme des transgresseurs de la loi. Une fois que le remède existe, nous pouvons rapidement oublier qu’il existe un problème moral sous-jacent. L’avortement tardif exige que la mère et le médecin veuillent à tout prix oublier ce qu’ils font, à cause de l’humanité flagrante du fœtus en voie de développement. Mais la recherche embryonnaire, si étroitement liée à un projet médical moderne que nous estimons tous, pourrait devenir une manière de vivre américaine honorée, alors que l’avortement ne l’est pas.1

Notes :
1

Eric Cohen et William Kristol, ‘The Politics of Bioethics’, The Weekly Standard 9, #33 (10 mai 2004), p. 25-29.


Texte biblique de la Nouvelle Edition de Genève Copyright ©1979 Société Biblique de Genève Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.